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Empathie or not empathie ? That is the question

Pourquoi vous vous sentez bien quand de mauvaises choses arrivent aux autres ? Lorsque votre collègue n’obtient pas sa promotion ? Quand votre ennemi ou rival annonce en larmes qu'il se sépare ?


Si dans ces situations vous avez des sentiments partagés, sachez que vous n’êtes pas le seul. Nous pouvons tous à un moment ou à un autre avoir ce genre de sentiments. Faisons-nous preuve d'empathie pour leur malheur ? Ou expérimentons-nous un plaisir pervers du malheur des autres ?


Peut-être que la question que nous devrions nous poser est la suivante : quel est le facteur sous-jacent qui nous fait ressentir une émotion plutôt qu'une autre?


Dans une étude récente, des chercheurs ont observé des réactions de sujets engagés dans diverses tâches de jeu où ils gagnaient, perdaient ou regardaient des inconnus jouer. Les résultats ont montré que lorsque le joueur était un étranger ou une personne appréciée, tous les sujets faisaient preuve d'empathie. Cependant, lorsque le joueur n'était pas aimé, les sujets ayant des tendances "pro-soi" (qui ont tendance à donner la priorité à leur propre intérêt personnel) étaient plus susceptibles de faire l'expérience du plaisir du malheur de l'autre que ceux qui étaient plus pro-sociaux (ou plus susceptibles de rechercher des avantages collectifs) qui ont montré plus d'empathie pour le joueur.


Que vos émotions soient façonnées par le fait que vous aimiez quelqu'un n'est pas un phénomène qui ne s'applique qu'aux adultes. Un biais de sympathie similaire existe chez les enfants, et ce dès l'âge de 4 ans. Comme les adultes, les enfants peuvent être plus sympathiques (comportement prosocial) lorsqu'ils ont face à eux des sujets qui leur sont sympathiques. D'un autre côté, les enfants peuvent éprouver du plaisir au malheur de l'autre, lorsque l'autre n'est pas aimé.


Mais est-il nocif de ressentir un certain "plaisir du mal" envers l'autre ?


Cela dépend. L'empathie est peut-être le sentiment le plus pro-socialement acceptable, mais la joie ou le plaisir sont inhérents au "plaisir au malheur de l'autre", ce qui, malgré vous, vous fait vous sentir bien. De plus, cela peut vous aider à faire face à vos propres lacunes et à votre complexe d'infériorité, tout en renforçant vos liens avec les autres.


D'un autre côté, on peut penser que derrière le "plaisir du mal" se cache la déshumanisation, le sadisme, le narcissisme voire la psychopathie.


Mais contrôler nos émotions sera toujours un exercice d'équilibre. Tout le monde ressent un "plaisir du mal" ou un manque d'empathie de temps en temps. Nous ne devrions pas nous sentir coupables de cela.


La prochaine fois que vous serez en joie lors de l'annonce d'un malheur d'un autre, souvenez-vous qu'il n'y a pas de mal à ressentir un peu de joie et que vous être simplement... humain.

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