Lorsque surviennent des situations désastreuses, il est rare de voir les gens céder à l'hystérie, même s'ils sont terrifiés à l'intérieur.
Contrairement à ce que nous montrent les scènes de films monstres, où la panique règne et où les gens se poussent, renversent des poussettes et piétinent les personnes âgées, la réalité est bien différente selon les chercheurs spécialisés dans les catastrophes. Les témoignages de survivants d'accidents recueillis par le Bureau de la sécurité des transports montrent peu de signes de panique. Les personnes ayant vécu l'attaque du World Trade Center rapportent que la plupart des individus sont restés calmes lors de l'évacuation des bâtiments en flammes ; ils ont même apporté leur aide aux inconnus, partagé de l'eau en bouteille et fait de la place pour les travailleurs d'urgence.
Mais pourquoi les gens ne se ruent-ils pas en état de panique face à la mort imminente ? En période de crise, les règles de la vie ordinaire persistent. La plupart des individus ne renoncent pas facilement à leurs habitudes : lors de l'évacuation des tours jumelles, de nombreux employés ont pris le temps d'éteindre leurs ordinateurs. Certains groupes, situés au 86e étage, se sont même retirés dans une salle de conférence pour débattre de leurs options avant de quitter les lieux.
En réalité, les crises engendrent souvent des comportements sociaux particuliers. De manière surprenante, la réaction la plus courante face à un incendie n'est pas de se précipiter vers la sortie, mais plutôt de chercher à se regrouper avec ses amis. Les personnes ont tendance à former spontanément de petits groupes afin d'échanger des informations et de discuter de la marche à suivre. Cette impulsion sociale réflexe fait en sorte que les comportements "chacun pour soi" sont heureusement beaucoup moins fréquents que ce que l'on pourrait imaginer.
En période de crise, l'entraide et la solidarité se manifestent également de manière surprenante. Des gestes de générosité émergent, avec des individus qui viennent en aide aux autres, même s'ils sont eux-mêmes confrontés à la peur et à l'incertitude. Lors de l'évacuation des Twin Towers, de nombreux témoins racontent avoir partagé des ressources, comme de l'eau, et avoir offert leur soutien moral à des inconnus. C'est dans ces moments critiques que l'humain montre sa force et sa capacité à se serrer les coudes.
Bien que la terreur soit présente, les comportements collectifs et rationnels prévalent dans la plupart des situations de crise. Les individus ne se laissent pas submerger par la panique, mais restent fidèles à leurs routines et à leurs comportements habituels. Cette résilience face à l'adversité démontre que même en situation extrême, la solidarité et la coopération peuvent l'emporter sur l'instinct de survie individuel.
Ainsi, lorsque vous vous retrouvez dans des circonstances stressantes ou potentiellement dangereuses, rappelez-vous que la panique n'est pas la norme. Les êtres humains sont capables de garder leur sang-froid et de faire preuve de compassion envers autrui. Restez serein, car même dans les pires moments, tout est sous contrôle grâce à la force collective de ceux qui se soutiennent mutuellement.
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