Avez-vous déjà imaginé que le yoga et la psychologie pouvaient se compléter ?
Récemment, j'ai eu la merveilleuse opportunité de fusionner mes passions pour le yoga et la psychologie, et cette expérience s'est révélée véritablement enrichissante.
Au départ, en tant que psychologue, j'ai gardé ma formation de professeure de yoga secrète. Je souhaitais être prise au sérieux en tant que scientifique et j'avais peur que mon lien avec le yoga soit perçu comme relevant du "New Age". Heureusement, les mentalités ont évolué et je suis reconnaissante de constater que combiner la psychologie et le yoga s'est avéré être une expérience gratifiante tant pour mes patientes que pour moi-même.
L'un des aspects les plus gratifiants de l'atelier a été d'observer mes patientes se libérer et baisser leurs barrières. En tant qu'habitantes de New York, des individus performants et souvent méfiantes, beaucoup de mes patientes ont du mal à se montrer vulnérables en présence de leurs pairs.
Paradoxalement, leur réticence à se dévoiler contribue à leur niveau de stress. En tant que psychologue, je comprends que partager ses vulnérabilités peut être une expérience thérapeutique, permettant aux personnes d'aborder les causes profondes de leurs difficultés. L'atelier a offert un espace sécurisé où mes patientes ont pu exprimer leurs fragilités et constater que d'autres personnes accomplies faisaient de même. Les voir se soutenir mutuellement et témoigner de l'empathie a été une expérience très émouvante pour moi.
La dimension physique du yoga a joué un rôle fascinant dans notre exploration. En psychologie, nous utilisons des techniques de thérapie verbale pour améliorer l'anxiété, l'humeur et la connexion avec soi-même. En yoga, nous utilisons des techniques physiques qui induisent souvent le calme, la conscience de soi et des états émotionnels souhaités. L'atelier nous a permis d'explorer le lien entre le corps et l'esprit à travers des activités expérientielles et des discussions.
Nous avons appris à relâcher nos muscles grâce à des signaux physiques, puis nous avons discuté en groupe des émotions qui se manifestaient lors de cette détente physique. Nous avons exploré les sensations de tension par rapport à la relaxation. En prenant conscience de cette connexion entre notre corps et notre esprit, nous avons acquis la capacité de modifier intentionnellement notre état physique afin d'influencer positivement nos émotions.
De nombreux participants ont exprimé des inquiétudes concernant l'anxiété sociale. Pour y remédier, nous avons appris à reconnaître nos propres émotions et leurs manifestations physiques, ainsi qu'à lire les émotions et les indices physiques chez les autres (en pratiquant en binômes). Cette prise de conscience attentive des émotions nous a offert l'occasion de développer nos compétences sociales et de prendre soin de nous. La pleine conscience est une étape essentielle pour prendre conscience de nos propres émotions ainsi que de celles des autres.
Une fois cette conscience établie, nous pouvons choisir les techniques appropriées en fonction de notre état émotionnel. Certaines personnes ne se rendent pas compte qu'elles sont stressées ou que les situations sociales suscitent de l'anxiété, et il est impossible de faire face à ces problèmes si nous ne les reconnaissons pas. Enfin, j'ai souvent insisté sur la nécessité de la pratique régulière. J'ai utilisé l'analogie courante de "construire un abri pendant un orage" pour expliquer pourquoi il est important de se familiariser avec ces compétences tous les jours, même lorsque nous nous sentons calmes. Nous voulons pratiquer ces techniques avant d'en avoir besoin, afin de savoir quoi faire lorsque le moment se présente. La méditation est appelée une pratique, car cela prend du temps pour développer cette compétence.
Au cours des semaines que nous avons passées ensemble, nous avons réussi à instaurer cette habitude et à nous soutenir mutuellement pour en faire une routine quotidienne. De plus, il était important d'apprendre aux participantes à faire la distinction entre discipline personnelle et autodénigrement. La pleine conscience implique la curiosité, la résolution créative des problèmes et l'acceptation de nos erreurs, au lieu de nous juger sévèrement pour nos lacunes et de devenir trop perturbées pour progresser. J'ai encouragé mes patientes à pratiquer la méditation tous les jours, mais aussi à faire preuve de patience envers elles-mêmes lorsqu'elles manquaient une ou deux séances.
Cela permet de maintenir une association positive avec la méditation, plutôt que de la lier à la culpabilité et à la frustration. Je sais par expérience à quel point le yoga et la psychologie clinique sont bénéfiques pour les personnes confrontées à l'anxiété et à d'autres problèmes. Ainsi, ce fut un honneur pour moi de pouvoir partager cela avec d'autres. J'ai été enthousiasmée de les voir apprendre et grandir, et j'ai également beaucoup appris grâce à elles.
Cela vous a-t-il aidé ? : contact@acomplice.fr
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